Le temps de rien

Prier, ne serait-ce pas un temps de rien ?

Prier, ce n’est pas quelque chose à faire, c’est quelque chose à être

Être attentif au moindre mouvement

Pourquoi ne pas enseigner, dès l’école maternelle, une nouvelle matière : “le temps de rien” ? Un enseignement poursuivi jusqu’à l’épreuve du bac ?

Le temps de rien serait un moment de silence, de vide ou de plein. On le pratique plutôt les yeux ouverts, où chacun regarderait simplement à l’intérieur ou à l’extérieur de soi. Un temps que les adultes, ainsi habitués depuis l’enfance, prolongeraient par des besoins d’inactivités très actives.

Par exemple, voyager dans les transports sans lecture ni téléphone. Regarder autour de soi comme si c’était la première fois.

Être attentifs au moindre mouvement, et même, le deviner avant que l’autre ne l’ait effectué.

Ressentir le bruit avant de l’entendre, être, pendant ce temps précis, d’une disponibilité surnaturelle, comme aux aguets…

Il se peut que les plus expérimentés dans cette discipline, en regardant un rosier, parviennent à deviner quel bouton de rose va s’épanouir en premier.

On essaye ? (1)

L’arrêt tranquille

La prière peut être l’arrêt tranquille que l’on fait un moment, dans nos activités de la journée. C’est un instant de méditation paisible, de contemplation silencieuse de la vie du monde, de réflexion sereine sur nous-mêmes et ce que nous voyons, ce que nous vivons. C’est un recueillement confiant, peut-être dans la compagnie bienveillante de Jésus-Christ, qui nous fait voir les choses à sa manière.

Moment de calme, de silence, de paix, où l’on pense tranquillement à soi, à la vie, aux autres, à Dieu …, moment de prise de conscience aussi.

Prise de conscience qui renouvelle le courage de continuer à vivre, et d’affronter les forces qui, parfois, nous tirent vers le bas.

Prise de conscience aussi de l’harmonie, de la paix intérieure, d’une « grâce » bienveillante, mobilisatrice et encourageante.

Prise de conscience enfin de la fraternité universelle. Celle qui, dans le regard paternel de Dieu, nous unit aux autres hommes, aux animaux, à la nature. Et comme dit le psaume : « à tout ce qui respire »(2).
C’est aussi un moment où on lit, la Bible ou un autre livre, pour se mettre dans une bonne disposition d’esprit, une bonne « posture » comme on le dit dans le yoga.

Il faut lire la Bible, et ne pas se laisser arrêter par ce qui paraît incompréhensible, choquant ou incroyable. Il faut plutôt lire de grands morceaux et laisser l’esprit de la Bible nous apaiser et nous dynamiser, nous rendre plus ouvert et fraternel avec les autres. Il ne faut pas chercher en quoi la Bible est « sainte Écriture », mais la lire paisiblement, dans son bain ou dans le métro.

(1) Texte “Edito de Martine“, provenant des Petits Frères des Pauvres : Le Café des Petits Frères »
(2) Psaume 150 : 6

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2 réponses

  1. Vincent DEFERT dit :

    Le premier texte semble avoir inspiré certaines écoles de la région Bruxelles Capitale, où la méditation de pleine conscience est enseignée. 🙂

    Quant au second, je dirais plutôt qu’il faut se laisser arrêter par ce qui est choquant ! Si ça l’est, il y a forcément une raison et partir à sa recherche est une occasion de rencontres : qui étaient les auteurs de ce texte et pourquoi ont-ils voulu choquer l’auditeur / le lecteur ? Comment Jésus aurait-il utilisé ce passage dans sa prédication ?

    Bien sûr, il est impossible de savoir ce qui a réellement conduit à ce passage choquant. L’intérêt de se laisser interpeller par le texte n’est donc pas tant d’accéder à une quelconque “vérité” biblique que dans l’occasion qui nous est offerte d’actualiser les écritures dans notre propre vie, ici et maintenant.

  2. Roseline CAYLA dit :

    Concernant le 1er texte, je dirai que la méditation transcendantale a pris des habits neufs en devenant,”méditation de pleine conscience” pour tenter de s’introduire un peu partout . .( hôpitaux, écoles…) “Aie confiance, aie confiance” disait le serpent Kaa à Mowgli! iOn ne nous parle que de ses bienfaits, oubliant ses inconvénients, entre autres celui de risque d’emprise ( l’enseigner à des enfants dès l’âge de 3 an?!! ils seront ainsi prêts à acheter , à l’âge adulte tous les “cours”de “réalisation de soi” “de lâcher-prise” etc qui inondent le marché!). Elle présente aussi un risque majeur pour les personnes psychotiques, celles aussi qui ont tendance à s’isoler. Et ne parlons pas des dérives sectaires, car qui “enseignera” cette “technique” ? A l’école laïque ne doivent entrer que des savoirs et non des croyances. En France, l’expérimentation a été faite dans quelques écoles et elle a cessé, me semble-t-il, à juste raison, suite à des plaintes de la LDH ou de parents d’élèves.

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